Pakistan, 3ᵉ rang mondial de l'adoption de cryptomonnaies en 2025

Pakistan, 3ᵉ rang mondial de l'adoption de cryptomonnaies en 2025 oct., 20 2025

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Le Pakistan est l'un des pays où les stablecoins sont les plus utilisés pour les envois de fonds internationaux. Calculez ci-dessous les économies réalisées en utilisant des stablecoins par rapport aux services traditionnels.

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Pakistan a grimpé de six places en moins d'un an pour se hisser 3ᵉ au classement mondial de l'adoption de crypto selon le rapport Chainalysis 2025. Ce bond spectaculaire dépasse largement les attentes, surtout après une période de prohibition totale entre 2018 et 2023. Alors, comment le pays a‑t‑il réalisé cet exploit, et qu’est‑ce que cela signifie pour son avenir économique ?

Comment les classements sont construits ?

Les méthodologies varient, mais le rapport Chainalysis se base sur quatre sous‑indices : volume de transactions retail, volume institutionnel, usage des services centralisés et décentralisés, le tout ajusté en fonction du pouvoir d’achat. D’autres classements, comme celui de May 2025, privilégient l’indice de possession ou la répartition géographique. Cette différence d’approche explique pourquoi le Pakistan apparaît parfois 3ᵉ (Chainalysis) et parfois 9ᵉ (autre méthodologie). Comprendre ces critères aide à décoder les chiffres et à éviter les mauvaises interprétations.

Chiffres clés de l'adoption au Pakistan

  • Environ 20 millions de citoyens détiennent des cryptomonnaies, soit près de 9 % de la population (230 M).
  • Valeur totale des actifs numériques : 20‑25 milliards de dollars.
  • Le pays a progressé de 172 % dans le volume des transactions crypto entre 2023 et 2024, nettement au‑delà de la moyenne mondiale de 38 %.
  • Les stablecoins représentent plus de 60 % des flux entrants, surtout pour les envois de fonds et la protection contre l’inflation.

Ces indicateurs montrent que le Pakistan dépasse largement le taux d’adoption mondial de 6,9 % et s’inscrit comme un moteur majeur de la croissance régionale en Asie‑Pacifique.

Le tournant réglementaire

Jusqu’en 2018, la State Bank of Pakistan qualifiait les cryptomonnaies de "non‑tender" et interdisait les échanges. Le Conseil des actifs virtuels du Pakistan (Pakistan Virtual Assets Regulatory Authority) a été créé en juillet 2025, offrant un cadre légal clair. Parallèlement, le Pakistan Crypto Council, dirigé par Bin Saqib, coordonne les acteurs publics et privés, assure la conformité et facilite les partenariats internationaux. Ce cadre a rassuré les institutions financières et les investisseurs étrangers, stimulant les flux de capitaux.

Marché pakistanais où des habitants utilisent des smartphones pour des transferts de stablecoins.

Facteurs moteurs : stablecoins, envois de fonds et besoins locaux

Le principal moteur n’est pas la spéculation, mais l’utilité concrète. Dans un pays où l’inflation touche régulièrement le pouvoir d’achat, les stablecoins offrent une valeur refuge stable, surtout pour les travailleurs migrants qui envoient de l’argent à leurs familles. Les applications décentralisées permettent aussi des micro‑crédits, des paiements transfrontaliers rapides et l’accès à des services bancaires de base pour les zones rurales non bancarisées.

Comparaison avec les autres grands adoptants

Classements 2025 selon différentes méthodologies
PaysChainalysisAutre index (Mai 2025)
Inde1ᵉ1ᵉ
États‑Unis2ᵈ4ᵉ
Pakistan3ᵉ9ᵉ
Nigeria6ᵉ2ᵉ
Vietnam5ᵉ5ᵉ

On voit que le Pakistan excelle surtout dans les indicateurs de volume transactionnel, tandis que d’autres classements, qui privilégient la possession par habitant, le placent plus bas. Cette différence souligne l’importance de la régulation : un cadre souple mais sûr favorise les échanges à grande échelle.

Ville futuriste du Pakistan avec des tours blockchain et des experts observant des hologrammes.

Défis et perspectives

  1. Dépendance aux partenaires étrangers : les accords avec World Liberty Financial et d’autres acteurs US offrent du capital, mais créent des risques géopolitiques.
  2. Volatilité des stablecoins : la stabilité perçue doit être maintenue, sinon les utilisateurs pourraient revenir aux monnaies locales ou au cash.
  3. Évolution réglementaire : si le gouvernement restreint l’accès aux plateformes internationales, le dynamisme actuel pourrait ralentir.

Malgré ces obstacles, les prévisions restent positives : le Pakistan devrait rester dans le top‑10 mondial jusqu’en 2026 et au‑delà, grâce à son vaste marché, à une population jeune et à une volonté politique affichée.

Ce que les experts disent

Kim Grauer, économiste en chef chez Chainalysis, attribue le succès pakistanais à l’usage pratique des stablecoins pour les transferts de fonds et la protection contre l’inflation, plutôt qu’à la spéculation. Bin Saqib, PDG du Pakistan Crypto Council, souligne que l’objectif national est de « créer une économie plus résiliente grâce à la blockchain », en intégrant les services financiers numériques dans les zones rurales.

En résumé

Le Pakistan a transformé son paysage crypto en moins de deux ans, passant d’une interdiction totale à la 3ᵉ place mondiale selon Chainalysis. Cette ascension repose sur une régulation claire, l’adoption massive de stablecoins et une volonté politique forte. Les prochains défis porteront sur la gestion des partenariats internationaux et la stabilisation des actifs numériques, mais le pays semble bien parti pour rester un leader émergent de l’économie digitale.

Pourquoi le Pakistan a‑t‑il tant progressé en 2025 ?

Le pays a mis en place le Pakistan Virtual Assets Regulatory Authority et le Pakistan Crypto Council, ce qui a donné un cadre légal rassurant. En même temps, les stablecoins ont été largement adoptés pour les envois de fonds et la protection contre l’inflation.

Quel rôle joue Chainalysis dans le classement ?

Chainalysis mesure le volume des transactions crypto (retail et institutionnel), ajusté par le pouvoir d’achat. C’est pourquoi le Pakistan, fort en volume, se place 3ᵉ dans ce classement.

Quelles sont les principales utilisations des cryptomonnaies au Pakistan ?

Les stablecoins sont utilisés pour les transferts de fonds internationaux, la gestion de l’épargne en période d’inflation et les micro‑crédits via des applications décentralisées.

Le Pakistan risque‑t‑il de perdre sa place ?

Des facteurs comme une possible restriction des partenaires étrangers ou une volatilité excessive des stablecoins pourraient freiner la progression, mais le cadre réglementaire actuel laisse entendre une bonne capacité d’adaptation.

Comment le classement du Pakistan se compare‑t‑il à celui de l’Inde ?

L’Inde conserve la première place dans tous les classements majeurs, grâce à une population plus dense d’utilisateurs crypto et à une adoption rapide. Le Pakistan le suit de près dans le classement basé sur le volume des transactions.

3 Commentaires

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    Jeanette van Rijen

    octobre 20, 2025 AT 09:27

    Il est réellement remarquable de voir comment le Pakistan a su naviguer les complexités réglementaires tout en stimulant l’adoption massive de crypto‑actifs. Le cadre institué par le Pakistan Virtual Assets Regulatory Authority a apporté la clarté nécessaire, ce qui a favorisé la confiance des investisseurs institutionnels. Grâce à ces mesures, le pays a pu exploiter le potentiel des stablecoins comme instruments de protection contre l’inflation, tout en renforçant l’inclusion financière.

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    Jenna Em

    octobre 25, 2025 AT 14:36

    On dirait que les grandes puissances tirent les ficelles derrière ce boom, juste pour contrôler les flux d’argent.

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    prima ben

    octobre 30, 2025 AT 19:45

    Franchement, t’as déjà vu un pays exploser comme ça sans que ça ne touche la vraie vie des gens ? Tu te rends compte que chaque transaction implique des familles qui dépendent de l’argent envoyé depuis l’étranger, pas juste des spéculateurs.

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