Réduire la fraude caritative avec la blockchain

Réduire la fraude caritative avec la blockchain nov., 14 2025

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Découvrez combien de votre don parvient réellement aux bénéficiaires avec un système traditionnel versus une plateforme blockchain. La blockchain réduit la fraude caritative de 82 à 94 % selon les études.

Votre don en perspective

Montant total du don
Détournement de fonds
Frais administratifs
Montant atteignant les bénéficiaires

Source : Études de l'Université de Tokyo et des systèmes blockchain existants

Note : Les chiffres sont basés sur des études montrant une réduction de 82 à 94 % de la fraude grâce à la blockchain.

Comment cela fonctionne : Les plateformes blockchain utilisent des smart contracts pour garantir que les fonds sont versés uniquement lorsque les conditions préétablies sont remplies (comme la réception des fournitures et la signature électronique). Cela réduit drastiquement la fraude en rendant chaque transaction transparente et immuable.

La fraude caritative coûte 40 milliards de dollars par an

Chaque année, près de 40 milliards de dollars donnés pour aider les personnes dans le besoin disparaissent dans des escroqueries. Ce n’est pas une erreur de comptabilité. Ce sont des fonds volés, des faux projets, des comptes falsifiés, des administrateurs qui s’enrichissent sur le dos des généreux donateurs. Et la plupart du temps, personne ne sait où va l’argent. Les plateformes classiques comme GoFundMe ou JustGiving ne permettent pas de suivre chaque euro jusqu’au bénéficiaire final. C’est là que la blockchain entre en jeu.

La blockchain, souvent associée aux cryptomonnaies, est bien plus qu’un moyen d’échanger des bitcoins. C’est un registre public, immuable et décentralisé. Chaque don enregistré sur une blockchain ne peut pas être modifié, supprimé ou caché. Et ce n’est pas un système contrôlé par une seule entreprise ou un seul serveur. C’est une chaîne de blocs partagée entre des milliers d’ordinateurs dans le monde entier. Si quelqu’un tente de tricher, tout le réseau le voit. Et ça, c’est une révolution pour la charité.

Comment la blockchain empêche la fraude

Imaginez que vous donnez 200 euros à une association pour acheter des denrées alimentaires à Naples. Sur une plateforme classique, vous recevez un reçu. Point. Sur une plateforme basée sur la blockchain, vous voyez en temps réel :

  • Le moment où votre don est reçu
  • Le moment où l’association commande les pâtes
  • Le numéro de lot des boîtes livrées
  • La photo du camion qui décharge les colis au centre d’aide
  • Le nom de la personne qui a reçu les pâtes

C’est ce que fait le système D-Donation est une application décentralisée sur la blockchain Polygon conçue pour traquer chaque don caritatif de manière transparente et immuable. Développé en 2023 par une équipe de chercheurs, il enregistre chaque transaction sur la blockchain Polygon - une version rapide et peu coûteuse de la blockchain Ethereum. Les frais de transaction y sont de 0,0001 dollar. Les dons sont traités en moins de 3 secondes. Et chaque étape est verrouillée dans le registre.

Les smart contracts - des programmes automatiques - gèrent la distribution des fonds. Par exemple, si une association doit recevoir 10 000 euros pour une aide humanitaire, le contrat ne libère les fonds que lorsque trois conditions sont remplies : la livraison des fournitures est confirmée par un QR code scanné, les bénéficiaires signent une réception numérique, et un audit externe valide la conformité. Rien ne peut être dévié. Pas de factures falsifiées. Pas de comptes bancaires secrets. Pas de détournement.

Les systèmes qui fonctionnent déjà

Il n’y a pas qu’un seul projet. Plusieurs systèmes basés sur la blockchain sont déjà en fonctionnement :

  • Charity Wall est une plateforme opérationnelle depuis 2021 qui suit les dons en nature - nourriture, médicaments, vêtements - grâce à des codes QR intégrés aux colis. Pendant la pandémie, elle a permis à des donateurs italiens de voir exactement où leurs dons allaient - un don de 200 euros a acheté 8 boîtes de pâtes livrées en 72 heures à un centre d’aide à Naples.
  • BECP est un cadre technique testé en 2022 qui réduit les coûts administratifs de 63 % en automatisant les paiements via des contrats intelligents. Il a été utilisé dans des projets au Kenya et en Pologne.
  • DonationBlocks est un projet open source publié en 2023 qui permet aux petites associations de déployer leur propre système de traçabilité sans avoir à payer des développeurs.

Les données sont claires : dans les tests menés par l’Université de Tokyo, les systèmes blockchain ont réduit 94 % des fraudes classiques - comme le détournement de fonds ou la création de faux bénéficiaires. Dans une étude menée sur 10 000 donateurs, 100 % ont pu suivre leur don jusqu’au dernier centime, contre seulement 12 % sur les plateformes traditionnelles.

Un donateur âgé suit en temps réel son don de 200 euros jusqu'à une boîte de pâtes reçue par un enfant.

Les limites réelles - ce que personne ne vous dit

La blockchain n’est pas une baguette magique. Elle a des défauts, et il faut les voir clairement.

La première limite : la complexité technique. Pour une petite association, configurer un système comme D-Donation prend 6 à 8 semaines. Les administrateurs doivent apprendre à utiliser des portefeuilles numériques comme MetaMask, comprendre les mots-clés de sécurité, gérer des clés privées. Un donateur de 70 ans a perdu 5 000 dollars parce qu’il n’a pas pu configurer son portefeuille. Dans un test au Kenya, 34 % des responsables d’associations ont abandonné le système après une semaine - ils trouvaient l’interface plus compliquée que leur ancien logiciel de comptabilité.

La deuxième limite : l’accès à Internet. Dans les zones rurales du monde, où les besoins sont les plus grands, 59 % des populations n’ont pas d’accès fiable à Internet. Les systèmes blockchain ne fonctionnent pas sans connexion. Les transferts d’argent par SMS, comme M-Pesa en Afrique, couvrent 79 % de ces zones. La blockchain, elle, n’en couvre que 41 %.

La troisième limite : la réglementation. Dans 67 % des pays, il n’existe aucune loi claire sur les dons en crypto ou sur les contrats intelligents dans le secteur caritatif. Les associations risquent d’être accusées de blanchiment d’argent sans avoir fait de mal. Seuls 19 pays ont des règles spécifiques pour les charities sur blockchain.

Et puis, il y a les failles de sécurité. Une étude indépendante a révélé que 17 % des applications caritatives sur blockchain avaient des vulnérabilités dans leurs contrats intelligents. Un hacker peut exploiter une erreur de code pour voler des fonds - même si la blockchain elle-même est sûre.

Qui utilise vraiment ces systèmes aujourd’hui ?

Les utilisateurs les plus actifs ne sont pas les grands donateurs traditionnels. Ce sont les donneurs natifs de la crypto - 47 % des utilisateurs de ces plateformes. Ils comprennent la technologie. Ils veulent de la transparence. Ils ne font pas confiance aux organisations qui ne montrent pas leurs livres de comptes.

Les organisations qui adoptent le plus ces outils sont celles qui travaillent en situation d’urgence : secours après un tremblement de terre, aide alimentaire en zone de guerre, distribution de médicaments dans des camps de réfugiés. Pour elles, la traçabilité est une question de survie. Si les fonds ne sont pas bien utilisés, des gens meurent.

En mars 2024, Charity Wall s’est intégré aux systèmes de l’ONU pour le secours humanitaire. Désormais, les dons envoyés via la blockchain pour des opérations de l’ONU sont vérifiables en temps réel par les donateurs, les gouvernements et les ONG. C’est un signal fort.

Une femme au Kenya tente de suivre un don sur son téléphone, mais le signal est perdu dans un village sans internet.

Le futur : vers une adoption massive ?

Les experts estiment que d’ici 2027, 22 % des dons caritatifs pourraient être traqués via la blockchain. C’est encore peu, mais la croissance est rapide : +38 % par an depuis 2021. Les grandes fondations commencent à s’y intéresser. L’Union européenne a financé 2,3 millions d’euros pour étendre BECP en Europe de l’Est. D-Donation a lancé sa version 2.0 avec une intelligence artificielle capable de détecter automatiquement les schémas de fraude.

Le vrai défi n’est plus technique. Il est humain. Il faut rendre la technologie simple. Il faut former les associations. Il faut créer des interfaces pour les grands-parents qui veulent aider, pas seulement pour les ingénieurs.

Les systèmes comme Charity Wall ont déjà une note de 4,3 sur 5 sur Trustpilot. Les donateurs adorent la transparence. Mais ils veulent aussi que ce soit facile. Le prochain grand pas ne viendra pas d’un nouveau protocole blockchain. Il viendra d’une application mobile qui ressemble à une application de banque - simple, rapide, sans mots techniques.

Que faire maintenant ?

Si vous êtes un donateur : cherchez les organisations qui utilisent la blockchain. Posez la question : « Est-ce que je peux suivre mon don en temps réel ? » Si la réponse est non, demandez pourquoi. Votre argent mérite de savoir où il va.

Si vous gérez une association : commencez petit. Testez un seul projet avec une plateforme comme DonationBlocks. Formez deux personnes à l’utilisation de MetaMask. Faites un don pilote. Montrez-le à vos donateurs. Si ça marche, élargissez.

La fraude caritative ne disparaîtra pas d’un coup. Mais la blockchain offre la première vraie solution à ce problème vieux de décennies. Ce n’est pas la technologie qui est le problème. C’est notre capacité à l’adapter à ceux qui en ont le plus besoin. Et c’est là que le vrai travail commence.

La blockchain peut-elle vraiment empêcher la fraude dans les ONG ?

Oui, mais pas à elle seule. La blockchain empêche les falsifications de registres, les transferts cachés et les comptes secrets. Elle ne peut pas empêcher une association malhonnête de créer un faux projet. Mais elle rend beaucoup plus difficile de cacher la vérité. Les fraudes sont réduites de 82 à 94 % dans les systèmes bien conçus, car chaque action est enregistrée et vérifiable par tous.

Faut-il avoir des connaissances en crypto pour donner via la blockchain ?

Pas forcément. Certaines plateformes permettent de donner en euros ou en dollars, puis convertissent automatiquement en crypto pour le transfert sur la blockchain. Le donateur ne voit que le montant en monnaie classique. Ce sont les associations et les systèmes techniques qui gèrent la blockchain en arrière-plan. Mais pour suivre son don en temps réel, il faut un portefeuille numérique comme MetaMask - ce qui demande un peu d’apprentissage.

Les dons en crypto sont-ils plus sûrs que les virements bancaires ?

Cela dépend. Un virement bancaire peut être annulé ou révoqué. Une transaction blockchain est définitive - ce qui est un avantage pour la transparence, mais un risque si vous envoyez à la mauvaise adresse. Les crypto-dons sont plus sécurisés contre le détournement par des employés malhonnêtes, car chaque mouvement est visible. Mais si votre portefeuille est piraté, vous perdez tout. La sécurité repose sur vous, pas sur une banque.

Pourquoi les grandes ONG n’utilisent-elles pas encore la blockchain ?

Parce que c’est lent, coûteux et risqué pour elles. Elles ont des systèmes existants, des auditeurs traditionnels, des partenaires bancaires. Changer de système implique des formations, des audits juridiques, des risques de rejet par les donateurs âgés. Elles préfèrent attendre que les plateformes soient plus simples, que les lois soient plus claires, et que les donateurs demandent massivement cette transparence. C’est une question de maturité, pas de technologie.

La blockchain consomme-t-elle trop d’énergie ?

Les anciennes blockchains comme Bitcoin oui. Mais les systèmes caritatifs modernes utilisent Polygon, qui fonctionne avec un mécanisme de preuve d’enjeu (Proof-of-Stake). Ce système consomme 99,9 % moins d’énergie que Bitcoin. Une transaction sur Polygon équivaut à l’énergie d’un envoi de mail. Ce n’est pas un problème environnemental - c’est une solution verte.

1 Comment

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    James Kaigai

    novembre 14, 2025 AT 12:25
    C’est fou comment la blockchain peut tout changer 😍 Moi j’ai donné à une association qui suit tout sur la blockchain et j’ai vu mon argent arriver à un centre à Nairobi… avec une photo du gamin qui l’a reçu. J’ai pleuré. 🥹

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