Solana ETF au Canada : Tout ce qu’il faut savoir sur les nouveaux produits d’investissement en crypto

Le 16 avril 2025, le Canada est devenu le premier pays au monde à lancer des Solana ETF sur le marché boursier. Ce n’est pas une simple mise à jour : c’est un changement de jeu pour les investisseurs qui veulent accéder à Solana sans avoir à gérer des portefeuilles numériques, des clés privées ou des exchanges risqués. Pour la première fois, vous pouvez acheter des parts d’un fonds négocié en bourse qui détient directement du SOL - et même gagner des récompenses grâce au staking, une fonctionnalité interdite aux États-Unis.

Comment fonctionnent les ETF Solana au Canada ?

Les ETF Solana ne sont pas des cryptomonnaies. Ce sont des actions cotées sur la Bourse de Toronto (TSX) qui suivent le prix du Solana (SOL). Quand vous achetez une action de l’ETF PSOL de Purpose Investments ou QSLN de 3iQ, vous possédez une part d’un portefeuille qui contient des SOL réels, stockés en toute sécurité par des fournisseurs de custody certifiés. Pas besoin de créer un compte sur Binance ou Kraken. Pas besoin de vous soucier de la sécurité de vos clés privées. Vous faites comme pour acheter des actions de Apple ou de Tesla.

La grande différence avec les ETF Bitcoin ou Ethereum ? Le staking. Les régulateurs canadiens, notamment la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (OSC), ont autorisé ces fonds à participer au mécanisme de preuve d’enjeu de Solana. Cela signifie que les SOL détenus par l’ETF sont utilisés pour valider des transactions sur le réseau. En échange, l’ETF gagne de nouveaux SOL et des frais de transaction. Ces récompenses sont ajoutées quotidiennement à la valeur nette du fonds. C’est un rendement supplémentaire, en plus de la hausse du prix du SOL.

Par exemple, le QSLN de 3iQ a lancé avec des frais de gestion nuls pendant la première année. En octobre 2025, il gère plus de 258 millions de dollars canadiens en actifs. Ce n’est pas un petit produit : c’est un signal fort que les investisseurs institutionnels et les particuliers veulent ce type d’accès.

Quelle est la différence entre le Canada et les États-Unis ?

Les États-Unis ont approuvé des ETF Bitcoin et Ethereum en 2024, mais rien de plus. Aucun ETF Solana, XRP, Cardano ou Polkadot n’est autorisé. Et surtout : aucun ETF aux États-Unis n’est autorisé à faire du staking. La SEC considère que cela crée un risque de mélange des actifs des clients, même si les fonds canadiens utilisent des solutions techniques robustes pour l’éviter.

Le Canada, lui, a créé un cadre réglementaire clair en janvier 2025. Il a ouvert la porte aux ETF de cryptomonnaies alternatives en précisant les exigences de custody, de transparence et de staking. Résultat : quatre gestionnaires - Purpose, Evolve, CI Financial et 3iQ - ont pu lancer leurs produits en moins de trois mois après leur demande.

Le marché américain attend toujours. Même si Grayscale a déposé une demande pour un ETF Solana (GSOL) en octobre 2025, il n’y a aucun signe que la SEC l’approuvera avant 2026. Et même si elle le fait, le staking sera probablement exclu. Le Canada est en avance. Pas seulement sur le plan technologique, mais sur le plan réglementaire.

Pourquoi Solana ? Pas un autre altcoin ?

Il y a des centaines de cryptomonnaies. Pourquoi Solana ? Parce qu’elle combine trois choses rares : une forte adoption institutionnelle, une technologie performante et un modèle économique clair.

En avril 2025, Solana avait une capitalisation boursière de 69 milliards de dollars. C’est la septième plus grande crypto du monde. Elle est plus grande que beaucoup de grandes entreprises cotées. Mais ce n’est pas juste la taille. Solana traite jusqu’à 65 000 transactions par seconde. Ethereum, en comparaison, en traite environ 30. Pour les applications financières décentralisées (DeFi), les jeux blockchain ou les marchés NFT, cette vitesse est essentielle.

Et contrairement à Bitcoin, Solana utilise la preuve d’enjeu, ce qui rend le staking possible. C’est pourquoi les régulateurs canadiens l’ont choisie en premier. Ils ont vu un produit qui pouvait être sécurisé, transparent et rémunérateur - tout en restant dans un cadre réglementaire.

Comment investir ? Et quelles sont les limites ?

Investir est simple. Si vous avez un compte de courtage au Canada (Questrade, Wealthsimple, Scotia iTRADE, etc.), vous pouvez acheter des actions des ETF Solana comme n’importe quelle autre action. Les tickers sont :

• PSOL - Purpose Solana ETF
• ESOL - Evolve Solana ETF
• CISOL - CI Solana ETF
• QSLN - 3iQ Solana Staking ETF

Et le plus grand avantage ? Vous pouvez les détenir dans un REER ou un CELI. C’est une révolution. En détenant du SOL directement, vous ne pouvez pas le mettre dans un compte enregistré. Mais avec un ETF, oui. Cela signifie que vos gains peuvent être exonérés d’impôt (dans un CELI) ou reportés (dans un REER).

Mais attention : ce n’est pas une garantie. Solana a connu une panne de 11 heures en décembre 2024. Le réseau est rapide, mais il est aussi jeune. Certains analystes mettent en garde contre la volatilité. En octobre 2025, le prix du SOL a oscillé entre 194 $ et 203 $ en quelques jours. Un ETF ne supprime pas ce risque. Il le rend plus accessible, mais pas plus stable.

Quel avenir pour les ETF Solana au Canada ?

Les premiers mois ont été impressionnants. QSLN est passé de 10 millions à plus de 258 millions de dollars en six mois. Les investisseurs ont compris : c’est une porte d’entrée sécurisée vers une crypto à fort potentiel.

Les analystes prévoient que les ETF XRP suivront. La réglementation américaine sur XRP s’est clarifiée en 2025, ce qui pourrait pousser le Canada à approuver des fonds XRP d’ici la fin de l’année. Cardano et Polkadot sont aussi dans la ligne de mire. Tous les deux utilisent la preuve d’enjeu. Tous deux ont des communautés actives. Et tous deux sont trop gros pour être ignorés.

Le Canada n’est pas en train de créer un marché de spéculation. Il construit un écosystème d’investissement régulé. Un écosystème où les investisseurs peuvent accéder à la technologie blockchain sans prendre les risques techniques. C’est une vision à long terme - et elle est en train de s’imposer.

Les risques à ne pas ignorer

Il ne faut pas se laisser emporter par l’enthousiasme. Voici trois risques réels :

1. Volatilité du prix : Solana peut perdre 20 % en une semaine. Un ETF ne change pas ça.
2. Fiabilité du réseau : Les pannes techniques, même rares, peuvent faire chuter la confiance. Le 11 décembre 2024, le réseau a été hors ligne pendant plus de 11 heures.
3. Concurrence : Ethereum, avec son staking déjà intégré dans les ETF américains, reste le leader des smart contracts. Si Solana ne continue pas à innover, elle pourrait perdre du terrain.

Investir dans un ETF Solana, c’est comme investir dans une startup technologique : il y a un fort potentiel, mais aussi un risque élevé. Ce n’est pas pour tout le monde. Mais pour ceux qui comprennent la technologie et acceptent la volatilité, c’est l’un des meilleurs outils disponibles aujourd’hui.

Et après ?

Le Canada ne s’arrête pas là. En 2026, on pourrait voir des ETF pour d’autres altcoins, des fonds à effet de levier, ou même des ETF qui combinent plusieurs cryptomonnaies en un seul produit. Le modèle canadien - clair, transparent, axé sur la sécurité et le rendement - est en train de devenir une référence mondiale.

Les États-Unis regardent. Les Européens observent. Et les investisseurs canadiens, eux, ont déjà la possibilité d’investir dans Solana… sans jamais avoir à télécharger une application de portefeuille.