La Banque de Namibie, l'autorité monétaire nationale chargée de la stabilité financière et de la politique monétaire en Namibie. Elle est l'une des rares banques centrales africaines à avoir pris une position publique et stricte contre les cryptomonnaies. Contrairement à d'autres pays où les régulateurs cherchent à encadrer ou à expérimenter, la Banque de Namibie considère les actifs numériques comme une menace pour la souveraineté monétaire. Elle n’a jamais autorisé leur usage comme moyen de paiement, ni toléré leur négociation sur les plateformes locales. Ce n’est pas une simple mise en garde : c’est une interdiction de fait, soutenue par des avertissements officiels aux banques et aux entreprises.
Cette position influence directement les projets blockchain en Afrique australe. Des plateformes comme WenX Pro, un échange crypto avec des risques élevés de transparence et de sécurité, ou Multi.io, une fausse plateforme qui imite des échanges légitimes pour voler des données, ne peuvent pas opérer légalement en Namibie. Même les airdrops comme Sphynx Network (SPH), un projet de jeton annoncé mais jamais activé, ou les initiatives DeFi comme Notional Finance (NOTE), un protocole de prêts à taux fixe, restent hors de portée pour les résidents namibiens. La banque centrale ne reconnaît pas les contrats intelligents, les jetons ou les staking comme des activités légales. Ce qui signifie que même les utilisateurs qui comprennent la technologie ne peuvent pas l’utiliser sans courir un risque juridique.
La plupart des pays africains adoptent une approche plus flexible — certains interdisent les transactions, d’autres encouragent l’innovation. La Namibie, elle, reste dans le camp des plus rigoureux. Pourquoi ? Parce qu’elle craint la fuite de capitaux, le blanchiment d’argent, et la perte de contrôle sur sa monnaie nationale, le dollar namibien. Ce n’est pas une réaction isolée : elle s’aligne sur des pays comme l’Algérie ou le Soudan, où les interdictions de cryptomonnaies sont sévères. Mais contrairement à ces pays, la Namibie n’a pas de marché crypto émergent — ce qui rend sa position encore plus étrange. Pourquoi interdire ce qui n’existe pas vraiment ? Peut-être pour prévenir l’expansion. Pour éviter que des projets comme Golden Inu (GOLDEN), une cryptomonnaie meme à très faible capitalisation ou Glades (GLDS), un jeton AI sur Solana sans communauté réelle, ne trouvent un terrain fertile.
Si vous vivez en Namibie, vous ne pouvez pas acheter de Bitcoin sur Binance, ni participer à un airdrop de KALA ou d’EGLD sans risquer des sanctions. Même les entreprises qui veulent intégrer la blockchain pour la traçabilité des dons — comme dans les projets blockchain caritative, des systèmes qui utilisent la blockchain pour réduire la fraude dans les dons — doivent se conformer à cette interdiction. La technologie existe, mais l’accès est bloqué. Ce n’est pas une question de compétence technique : c’est une question de politique.
Les articles ci-dessous explorent les conséquences de cette position : comment les utilisateurs contournent les interdictions, pourquoi les escroqueries prospèrent dans l’ombre, et quels sont les vrais risques pour les particuliers. Vous y trouverez aussi des analyses de plateformes suspectes comme MoonDex, une fausse exchange qui imite les grands échanges, ou BitClover, un échange non régulé qui a remplacé Hotbit Korea. Tous ces cas montrent un même phénomène : quand la réglementation est trop stricte, l’illégalité prend le relais. Et c’est là que les pertes financières arrivent.
En 2025, la Banque de Namibie autorise les cryptomonnaies sous conditions strictes, mais les exclut de la monnaie légale. Un cadre réglementaire unique impose six mois de préparation sans clients pour les VASP, tout en explorant une monnaie numérique d'État.
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