Cryptomonnaie : un levier d’inclusion financière dans les pays en développement

Cryptomonnaie : un levier d’inclusion financière dans les pays en développement déc., 26 2024

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Tableau Comparatif
Critère Cryptomonnaie Banque traditionnelle
Accès Smartphone + internet Proximité d’une agence ou compte + documents
Coût de transaction 0,5-1 % (souvent moins) 6-15 % pour les transferts internationaux
Temps de règlement Minutes, parfois secondes Jours voire semaines
Exigences d’identité Aucune vérification stricte KYC/AML, pièces d’identité
Protection contre l’inflation Actifs à offre limitée (ex. Bitcoin) Dépôts en monnaie locale, souvent affectés par l’inflation
Stabilité des prix Volatilité élevée (sauf stablecoins) Prix fixe (monnaie fiat)

La cryptomonnaie est une monnaie numérique décentralisée basée sur la technologie blockchain, permettant d’effectuer des transactions sans intermédiaire bancaire représente aujourd’hui un levier puissant pour l’inclusion financière. Dans les pays où les banques sont rares, les frais de transfert sont astronomiques et l’inflation ronge le pouvoir d’achat, un simple smartphone connecté à Internet peut ouvrir la porte à des services que peu de gens imaginaient possibles il y a quelques années.

Comment la cryptomonnaie facilite l’accès aux services financiers

Le point de départ est la blockchain une base de données distribuée qui sécurise chaque transaction grâce à la cryptographie. Parce qu’elle n’appartient à aucune institution, elle ne demande pas de documents d’identité, de compte bancaire ou de dépôt minimum. Une fois l’application de portefeuille numérique un logiciel qui stocke les clés privées nécessaires pour envoyer et recevoir des cryptomonnaies installée, l’utilisateur peut créer une adresse en quelques clics et commencer à envoyer ou recevoir de l’argent.

Cette simplicité répond directement aux deux obstacles majeurs observés dans les économies émergentes : l’absence d’infrastructures bancaires (moins de 50% d’accès en Afrique subsaharienne) et les exigences administratives lourdes. Tout ce qu’il faut, c’est un téléphone capable de se connecter à un réseau mobile ou Wi‑Fi, ce qui devient de plus en plus répandu grâce aux programmes de digitalisation rurale.

Cas d’usage majeurs

  • Envois de fonds (remittances): les travailleurs migrants peuvent transférer de l’argent à leurs familles en quelques minutes, avec des frais souvent inférieurs à 1% du montant, contre 6‑15% pour les services traditionnels.
  • Protection contre l’inflation: dans des pays où la monnaie locale perd rapidement de la valeur, des cryptomonnaies à offre limitée comme le Bitcoin offrent une réserve de valeur plus stable.
  • Commerce transfrontalier: les petites entreprises peuvent payer des fournisseurs à l’étranger sans passer par les banques, évitant les frais de change et les délais de traitement.

Ces trois scénarios sont soutenus par des données de la Banque mondiale qui montrent une corrélation positive entre le taux d’adoption du Bitcoin et l’amélioration des indicateurs d’inclusion financière dans plusieurs pays africains.

Barrières à l’adoption et solutions possibles

Barrières à l’adoption et solutions possibles

Malgré ces avantages, plusieurs freins subsistent:

  1. Réglementation incertaine un cadre juridique flou qui décourage les investisseurs et les utilisateurs. La solution passe par des lois claires, des licences de prestataires de services et des programmes d’éducation sur les droits des consommateurs.
  2. Infrastructure internet limitée des zones rurales où la connexion mobile reste intermittente. Les initiatives de connectivité 5G rurale et les points d’accès Wi‑Fi communautaires réduisent cet écart.
  3. Compétences numériques faibles des utilisateurs qui ne maîtrisent pas la gestion des clés privées. Des programmes d’alphabétisation financière numérique, souvent menés par des ONG locales, peuvent combler ce manque.
  4. Volatilité des prix des fluctuations importantes qui peuvent effrayer les utilisateurs à faibles revenus. L’utilisation de stablecoins ou de solutions de paiement en crypto‑stable (indexées sur une monnaie fiat) atténue ce risque.

En combinant ces leviers, les gouvernements peuvent transformer les défis en opportunités et faire de la cryptomonnaie un véritable pilier de l’inclusion.

Comparaison : cryptomonnaie vs système bancaire traditionnel

Cryptomonnaie vs Banque traditionnelle - Points clés pour l’inclusion financière
Critère Cryptomonnaie Banque traditionnelle
Accès Smartphone + internet Proximité d’une agence ou compte + documents
Coût de transaction 0,5‑1% (souvent moins) 6‑15% pour les transferts internationaux
Temps de règlement Minutes, parfois secondes Jours voire semaines
Exigences d’identité Aucune vérification stricte KYC/AML, pièces d’identité
Protection contre l’inflation Actifs à offre limitée (ex. Bitcoin) Déposits en monnaie locale, souvent affectés par l’inflation
Stabilité des prix Volatilité élevée (sauf stablecoins) Prix fixe (monnaie fiat)

Le tableau montre que la cryptomonnaie excelle sur la rapidité, le coût et l’accessibilité, mais qu’elle doit encore contrer la volatilité pour convaincre les utilisateurs les plus vulnérables.

Initiatives et perspectives d’avenir

Des pays comme le Ghana et le Nigeria testent déjà des monnaies numériques de banque centrale (CBDC) qui s’appuient sur la même technologie blockchain pour faciliter les paiements d’État et les subventions. Parallèlement, des projets de tokenisation d’actifs permettent aux petites entreprises d’accéder à du capital via des jetons représentant des parts de leurs revenus futurs.

Les experts de l’Université Georgetown soulignent que la meilleure approche n’est pas de remplacer le système bancaire, mais de le compléter: les banques peuvent offrir des services de garde, de conformité et de crédit tout en intégrant des solutions crypto pour les clients non bancarisés.

À moyen terme, on s’attend à voir émerger:

  • Des cadres réglementaires harmonisés au niveau régional (ex. Union africaine) qui donnent de la clarté aux acteurs.
  • Des réseaux de formation digitale dans les écoles secondaires, afin que les futures générations soient à l’aise avec les portefeuilles numériques.
  • Une diversification des offres, avec des stablecoins adossés à des devises locales pour réduire le risque de change.

Lorsque ces pièces du puzzle s’alignent, la cryptomonnaie pourra réellement réduire le nombre de personnes exclues du système financier mondial.

Foire aux questions

Foire aux questions

Comment créer un portefeuille numérique sans expérience technique?

Il suffit de télécharger une application reconnue (par ex. Trust Wallet ou Metamask), de suivre les instructions pour générer une phrase de récupération, puis de sauvegarder cette phrase dans un endroit sûr. Aucun code n’est nécessaire.

Les frais de transaction en cryptomonnaie restent-ils bas même avec de petits montants?

Oui, les réseaux comme Stellar ou Ripple sont conçus pour des micro‑paiements avec des frais inférieurs à 0,01% du montant. Sur Bitcoin, les frais varient selon la congestion, mais restent souvent moins chers que les services de transfert traditionnels.

Quelles sont les mesures de sécurité essentielles pour protéger ses cryptomonnaies?

Conserver la phrase de récupération hors ligne, activer l’authentification à deux facteurs, et éviter de garder de gros soldes sur des plateformes d’échange. Utiliser un portefeuille matériel (« hardware wallet ») ajoute une couche de protection supplémentaire.

La cryptomonnaie peut-elle réellement protéger contre l’inflation dans mon pays?

Dans les économies où la monnaie locale perd rapidement de la valeur, des actifs comme le Bitcoin, dont l’offre est limitée à 21millions d’unités, offrent une réserve de valeur plus stable. Cependant, la volatilité du prix de ces actifs doit être prise en compte; les stablecoins offrent une alternative moins volatile.

Quelles sont les meilleures initiatives gouvernementales pour favoriser l’adoption de la cryptomonnaie?

Des cadres législatifs clairs, des programmes de subvention pour l’accès à internet, et des partenariats public‑privé avec des fintechs pour former les citoyens sont les plus efficaces. Les projets de monnaie numérique de banque centrale (CBDC) sont également un pas vers la reconnaissance officielle.

15 Commentaires

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    Stephane Castellani

    octobre 4, 2025 AT 04:24

    Crypto = liberté financière pour les gens qui n’ont jamais eu accès à une banque. Point.

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    Martine Caillaud

    octobre 4, 2025 AT 17:57

    Je trouve ça fascinant, mais franchement, tu penses qu’un père de famille au Burkina Faso qui ne sait pas lire va comprendre ce que c’est qu’une clé privée ?
    On parle de technologie, mais on oublie l’humain. Et là, ça devient du snobisme numérique.

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    Philippe Foubert

    octobre 5, 2025 AT 14:21

    Exactement, Martine. Le vrai défi, c’est pas la tech, c’est l’onboarding. Les wallets doivent être ultra-simple, pas un truc qui ressemble à un terminal Linux. Des apps comme Wave ou Binance Pay sont déjà en train de le faire en Afrique de l’Ouest. Pas besoin de comprendre la blockchain, juste de scanner un QR code et d’envoyer de l’argent à ta mère. C’est ça, l’inclusion.

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    james rocket

    octobre 6, 2025 AT 11:05

    La technologie ne résout pas les problèmes sociaux. Elle les révèle. Les banques traditionnelles sont lentes, corrompues, mais elles ont au moins un cadre. La crypto, c’est le Wild West avec des smart contracts. Et les plus vulnérables, ce sont toujours ceux qui paient le prix fort.

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    Blanche Dumass

    octobre 7, 2025 AT 04:57

    Je vois des gens qui utilisent Stellar pour payer leurs factures d’électricité au Kenya. Sans banque. Sans papier. Juste un téléphone. C’est déjà une révolution.

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    Genevieve Dagenais

    octobre 7, 2025 AT 14:19

    Je trouve scandaleux que l’on présente cette technologie comme une solution magique pour les pays du Sud. Vous oubliez que la France, l’Union européenne, ont mis des décennies à construire un système financier stable. Ici, on va tout détruire pour imiter un rêve américain de libertariens. C’est irresponsable.

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    Carmen Wong Fisch

    octobre 7, 2025 AT 15:21

    Je lisais ça hier dans le train. J’ai rien compris. Mais j’ai vu un truc qui disait ‘stablecoin’. Ça veut dire quoi ?

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    Jeanette van Rijen

    octobre 8, 2025 AT 08:55

    Les CBDCs sont la voie la plus pragmatique. Intégrer la blockchain sous-jacente dans un cadre réglementaire national permet d’assurer la stabilité, la traçabilité et l’accessibilité. La crypto décentralisée est une innovation, mais pas une solution systémique. Elle doit être encadrée, pas célébrée comme une religion.

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    prima ben

    octobre 8, 2025 AT 10:21

    Et si tu perds ta phrase de récupération ? Tu perds tout. TOUT. Ton argent, ta vie, ta famille. T’as déjà vu une mère pleurer parce qu’elle a perdu 500€ en crypto ? Moi oui. Et tu sais quoi ? Personne ne l’a aidée. Parce que personne ne veut entendre parler de la douleur derrière les ‘transactions’.

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    La T'Ash Art

    octobre 9, 2025 AT 00:43

    Les infrastructures numériques doivent être publiques. Pas commerciales. Sinon on crée des dépendances encore plus dangereuses que les banques. L’État doit fournir l’accès, pas les entreprises privées.

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    Emeline R

    octobre 9, 2025 AT 21:00

    Je suis tellement contente que ce soit enfin discuté sérieusement !!!! Les gens pensent que la crypto c’est juste pour les spéculateurs, mais non !!!! C’est une vraie opportunité pour les femmes rurales qui n’ont jamais eu de compte bancaire !!!!! On doit former, accompagner, financer des programmes locaux !!!!!

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    Ronan Hello

    octobre 10, 2025 AT 17:33

    Mon cousin a perdu 2000€ en crypto parce qu’il a cliqué sur un lien dans un groupe Facebook. Il pleurait. Sa femme l’a quitté. La banque, elle, elle aurait bloqué la transaction. Et maintenant ? Il est en dépression. Et vous, vous parlez de ‘révolution’. C’est quoi, votre problème ?

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    Océane Darah

    octobre 10, 2025 AT 22:34

    On a déjà eu ça avec les microcrédits. Puis avec les téléphones mobiles. Et maintenant avec la crypto. Tous les ‘innovateurs’ du Nord viennent nous vendre des solutions qui ne marchent pas. On a besoin de systèmes locaux, pas de modèles occidentaux.

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    Emilie Hycinth

    octobre 11, 2025 AT 08:06

    Les gens qui utilisent la crypto, c’est juste des naïfs. Ils croient que c’est de l’argent, mais c’est juste des chiffres sur un téléphone. Moi, je garde mes euros. En cash. Dans un tiroir. C’est plus sûr. Et plus humain.

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    Anaïs MEUNIER-COLIN

    octobre 11, 2025 AT 11:30

    Vous êtes tous des rêveurs. La crypto, c’est un piège pour les pauvres. Les riches en ont déjà. Les pauvres y perdent tout. Et vous, vous les félicitez pour avoir été dupés. C’est triste. Très triste.

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